Alors qu’on s’intéresse beaucoup à renouveler nos façons de souligner le passage de la vie à la mort, il est toujours intéressant de se tourner vers le monde pour trouver de l’inspiration. Les rituels sont souvent le résultat d’un bagage religieux, d’un ensemble de croyance et d’un système de valeurs partagés par l’ensemble d’une population. Si certaines pratiques dans le monde sont trop éloignées de notre culture, d’autres pourraient très bien être considérées dans notre société.
Italie
Parmi les grandes tendances du retour à la terre, l’Italie arrive avec une façon bien unique d’enterrer les défunts : la Capsula Mundi. Le principe est très simple, on place le corps dans une capsule avec de la terre et on y plante une graine. Un arbre se nourrira ainsi du corps pour grandir et vivre. Poétique, écologique et magnifique, la Capsula Mundi permet un réel retour à la terre pour la nourrir. Ceux qui restent pourront se recueillir auprès d’un arbre qui fleurira au gré des saisons et qui grandira pendant des décennies.
Mali
Pour le peuple de Dogons au Mali, les funérailles se produisent en trois étapes. D’abord, on lave le corps et on le couvre de coton pour le placer ensuite dans les failles de rocher comme en guise de cimetière. Ensuite, des funérailles sont organisées par la famille après quelques mois. Enfin, une grande fête est préparée par l’ensemble de la communauté pour célébrer les morts des dernières années et pour ainsi terminer le deuil.
Japon
Les funérailles au Japon étant très dispendieuses, elles se produisent en plusieurs étapes. Premièrement, on débute avec une veillée funèbre où on appliquera ensuite « l’eau du dernier moment ». Déposée sur les lèvres, elle servirait à raviver l’âme pour qu’elle se réincarne. On retrouvera des fleurs, de l’encen et une bougie autour de lui. On console ensuite le mort et on l’invite à quitter tout en plaçant un chapelet bouddhiste autour des mains.
Inuit
Les conditions de vie glaciale des Inuits ne leur permettent évidemment pas de traiter les corps de la même façon que nous. Aussi, pour eux, l’âme ne meurt jamais. C’est pourquoi lorsqu’un décès survient, il faut purifier les lieux. Enfin, on couvre le défunt de peau de phoques, d’objets significatifs pour le préparer à la sépulture.
Tibet
Plusieurs funérailles existent au Tibet selon les moyens des familles. Par contre, les funérailles célestes sont les plus populaires. Véritable témoignage du cycle de la vie, les tibétains déposent leur défunt sur des rochers en hauteur afin de nourrir la faune. Si cela peut paraître difficile à concevoir dans notre société, rappelons que cette pratique est un don lié à la pratique du bouddhisme et une forme de retour à la nature.